L’artiste et sa première femme Isabella Brandt

Publié le par lumineuselicorne

Rubens peint le mariage, son mariage, qu’il célèbre dans l’amour, la beauté et la richesse. Rien ne viendra rompre les liens du sacrement, si ce n’est la mort.

Pour le peintre, l’amour assure la pérennité du couple, c’est la promesse d’aimer sans posséder, de regarder sans éblouir : réaliser l’osmose entre le rêve et la conscience éveillée est un idéal qu’il veut accessible, presque facile ; et, pour cela, il élève au rang de vertu la beauté et la richesse.

 

 

 

 

 

 

Le parfum enivrant du chèvrefeuille embaume le tableau et grise de bonheur les visages des époux pendant qu’une émouvante affection unit leurs mains inséparables dans la beauté. Rubens est riche, mais de cette richesse indissociable de la beauté, celle qui assure la reconnaissance sociale et facilite le talent, celle qui chasse les soucis de la pauvreté et permet de se vêtir de satin brodé, de fines dentelles et de « menotter » son épouse de précieux bracelets de pierres précieuses et de cristal. Rubens revendique sa richesse sans l’exhiber : fruit de son génie, elle lui est naturelle. Il n’est pas nécessaire d’être pauvre et laid pour être génial…

 

 

 

Marie-Christine Autin Graz, Le Bijou dans la Peinture , Seuil

 

 

Publié dans peinture

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