coquetterie à travers les âges

Les premiers cosmétiques datent de 5000 av. J.C.. Les archéologues ont exhumé des petits pots contenant une pâte proche du rouge à lèvres. On pense qu’hommes et femmes se sont d’abord maquillés pour impressionner les animaux .Le rouge à lèvres devient un attribut de beauté exclusivement féminin en Egypte : Cléopâtre avive ses lèvres avec de l’ocre rouge. Les aristocrates grecques préfèrent la mûre écrasée. Au XVIe siècle commence le règne du maquillage –le mot vient d’être inventé. « Pour farder une élégante, il faut une boutique entière », écrit Fitelieu, à l’époque. Les hommes ne sont pas en reste. Louis XIV danse fardé de rouge et de rose. Jusqu’au XVIIe siècle, les fards sont fabriqués à partir de produits toxiques, tels le mercure ou le plomb, qui attaquent le derme. Au siècle suivant, le rouge à lèvres est fabriqué à partir de moelle de veau, de pommade de concombre et de cire vierge. Au début du XXe siècle, le bâton de rouge se démocratise. En 1927, le chimiste français Paul Baudecroux met en vente le premier rouge « indélébile », Rouge Baiser. Les progrès de l’industrie chimique en font un produit de grande consommation, à un prix abordable. Dans les années 80, une nouvelle génération de pigments, les micatitanes, provoque une double ou triple réflexion de la lumière, ajoutant des reflets bleus, verts ou violets. Les années 90 sont celles du gloss, fabriqué à partir de gel et d’huile.